Saint-Denis : stérile débat sur la vidéo surveillance dans la ville la plus dangereuse de France
Il
aura fallu le décès tragique d’une vielle dame, Louise Thorigny qui,
âgée de 102 ans, avait été agressée le 24 octobre au centre ville de
Saint-Denis, pour relancer la polémique autour de la vidéosurveillance.
Après le Parti socialiste, pourtant si prompt à trouver mille excuses à
la racaille, voilà que l’UMP s’y met : Christian Demuynck, sénateur de
notre département y va de ses bonnes intentions, lui qui pratique
habituellement le clientélisme ethnique.
Mis à part les communistes
de la mairie qui se sont toujours opposés à la vidéosurveillance, et
tout autre moyen pour lutter efficacement contre la délinquance du
reste, tous réclament la mise en place d’une vidéo protection dans les
endroits les plus dangereux de Saint-Denis.
Des communistes qui ont pourtant poussés le culot en s’affichant ouvertement lors des obsèques de Louise Thorigny. A la fin de la célébration, avant la levée du cercueil, Chérifa Zidane (aucun lien de parenté avec le roi du coup de boule !), conseillère municipale communiste dionysienne, a lu un message de Didier Paillard, le maire de la commune : « Les circonstances traumatisantes dans lesquelles Louise Thorigny est décédée ajoutent de la colère à la douleur et de la révolte à la colère. La peine que nous ressentons s’accompagne aujourd’hui d’une exigence de vérité et de justice ». A la mairie de Saint-Denis, on se moque ouvertement du monde…
Lors du dernier conseil local de sécurité de prévention de la délinquance (CLSPD) le 22 octobre, le sous-préfet Olivier Dubaut a rappelé que l’Etat avait débloqué un budget important pour développer la vidéo protection dans les lieux de forte criminalité. Résultat : zéro ! Comme en attestent les chiffres inquiétants de la délinquance en 2007, Saint-Denis est la commune la plus dangereuse de France.
En mars dernier, en réélisant la liste communiste les Dyonisiens ont, de facto, rejeté la mise en place de la vidéosurveillance dans certains quartiers... De fait, si le maire joue avec la sécurité de ses citoyens pour une cause idéologique d'avant guerre, du côté de l’UMPS on n’est pas mieux loti : un système de télésurveillance seul ne changera rien à la situation. Il faut plus de personnels sur le terrain, mieux formés et avec des ordres précis et sans ambiguités et, surtout, une politique délibérément répressive à l’encontre des délinquants, dont la plupart sont connus des services de police et de la Justice. Du côté du gouvernement, c’est exactement tout l’inverse qui est préconisé. Les honnêtes gens n’ont qu’à bien se tenir !
Et c’est dans ces circonstances que l’on apprend par Le Parisien du 3 novembre dernier que l’on vit moins vieux en Seine-Saint-Denis. Inquiétant !