La dette des régions françaises devrait continuer à croître
Selon Fitch, la dette des régions françaises devrait continuer à croître, et pourrait atteindre 25 milliards d’euros en 2012, contre une estimation à 15,7 milliards en 2009.
Pour l’agence de notation Fitch Ratings, les finances des régions françaises sont encore solides. « Mais pas pour longtemps ». L’agence de notation avertit que les finances régionales devraient connaître « des temps difficiles dans les années à venir en raison de l’atonie des recettes face à des besoins d’investissement toujours importants ». Christophe Parisot, directeur senior au sein du département finances publiques de Fitch prévoit en conséquence une forte hausse de l’endettement des régions.
Dépenses toujours en hausse, recettes stables
Les dépenses de fonctionnement, qui se sont accrues de 12 % par an entre 2004 et 2009, devraient progresser beaucoup plus lentement à l’avenir (+3 % en 2010 estimé) avec la fin des transferts de compétences entamés en 2004.
Pour autant, les besoins d’investissement devraient rester élevés, surtout dans les transports, mais aussi pour la formation professionnelle et les lycées. En 2009, les dépenses d’investissement des régions se sont accrues de 1,3 %, soit un rythme moins soutenu qu’en 2007 et 2008 lorsqu’elles avaient progressé respectivement de 8,6 % et 3,2 %. « Cette progression traduit néanmoins le rôle actif que les régions ont joué dans le plan de relance de l’État », note l’agence.
Selon l’étude, « les besoins d’investissement devraient rester élevés au cours des prochaines années du fait de l’existence de grands projets d’infrastructures nouvelles (réseaux ferroviaires régionaux principalement et participation des régions aux lignes à grande vitesse) et d’importants besoins récurrents en termes d’entretien et de mise à niveau des infrastructures existantes ».
De l’autre côté, les recettes devraient
stagner, étant composées à plus de 70 % de dotations de l’Etat ou
d’impôts non dynamiques dont l’évolution sera inférieure à l’inflation
dans les années à venir. La future cotisation sur la valeur ajoutée
(CVAE), qui sera corrélée au PIB, devrait aussi progresser à un rythme
faible dans un contexte de reprise économique molle.