Pour Jacques Barrot et Brice Hortefeux, l'immigration n'est pas un problème pour la France
A la Commission Européenne on aime l'immigration et on tient à ce que cela se sache. Tel est le message qu'a voulu faire passer le Vice-président de la Commission européenne Jacques BARROT lors d'une réunion qui s'est tenue la semaine dernière à St-Germain Laprade, au coeur de son ancien fief de Haute-Loire dont il fut président du conseil général et député pendant 37 ans.
Très volubile sur le sujet, Jacques BARROT a ouvert la conférence sur le couplet habituel de la France terre d'accueil qui relève désormais de ses nouvelles compétences en qualité de commissaire européen chargé de la Justice, des Libertés et de la Sécurité. "L'immigration n'est pas un problème pour la France" a-t-il précisé, formule qui rappelle étrangement celle que prononça jadis son grand ami Bernard STASI (ancien député-maire CDS d'Epernay) pour qui "les immigrés sont une chance pour la France".
Personne n'aura découvert à cette occasion les penchants immigrationnistes de l'ancien maire d'Yssingeaux, qui fut le seul élu de Haute-Loire à accorder à l'association d'extrême-gauche Ras l'front le droit de disposer d'un local dans sa mairie. Ce qui est nouveau en revanche, c'est que monsieur BARROT tienne ce genre de discours sous les applaudissements nourris de Brice HORTEFEUX, invité-vedette de la conférence et actuel ministre de l'immigration et de l'identité nationale, qui cultive une image de fermeté se situant à des années-lumière de la politique pratiquée par son ministère.
A l'UMP on n'a pas peur de parler d'identité nationale, du moment qu'elle est clairement métissée.
Pierre CHEYNET (fn43@wanadoo.fr)