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3 novembre 2008

Le Conseil Constitutionnel sommé par Sarkozy de "lutter contre les populismes"

Les nostalgiques de Jacques CHIRAC trouveront là matière à réjouissance : l'Elysée est officiellement de retour dans la lutte contre "l'extrémisme politique". Que les amis de Cesare BATTISTI se rassurent, il ne s'agit en aucun cas de terroriser les terroristes, comme aurait dit le bandit corse des Hauts-de-Seine. Carla BRUNI et sa soeur Valéria veillent à la tranquillité des assassins quand ils ont le bon goût d'être de gauche, on l'a vu dernièrement avec le refus présidentiel d'extrader Marina PETRELLA... Non, il s'agit bien sûr d'intensifier la persécution de tous ceux qui refusent de courber l'échine devant le système UMPS et en particulier "l'extrême-droite" qu'il faut combattre sans merci, ce qui par parenthèse pourrait vouloir dire qu'elle est plus menaçante électoralement qu'on veut bien nous le dire.

Nicolas SARKOZY l'a rappelé ce matin aux membres du Conseil Constitutionnel à l'occasion des cinquante ans de l'institution. "Il vous incombe (...) de tenir compte des évolutions de la société, des problèmes nouveaux qui se posent aux démocraties", a-t-il relevé devant un auditoire présidé par Jacques CHIRAC et Jean-Louis DEBRE. "Parce que la première menace contre les droits de l'Homme, c'est de laisser le champ libre aux populismes, aux démagogues et, au fond, aux adversaires de la démocratie." On voit bien dans ces propos ce que suggère l'actuel locataire de l'Elysée, qui n'a jamais caché son intention d'éradiquer juridiquement les partis dits "populistes" en généralisant le scrutin majoritaire à deux tours et en rendant impossibles les triangulaires.

Serait-ce une première pierre posée en ce sens ? Les maçons elyséens en rêvent depuis longtemps. Rappelons-nous à ce sujet que le Conseil Constitutionnel avait en 2004 contraint Jean-Pierre RAFFARIN à revoir sa copie concernant la réforme du mode de scrutin des régionales, qui prévoyait à l'origine un seuil d'éligibilité de 10% des inscrits au niveau de toute une région, ce qui aurait de fait limité l'accès des assemblées régionales aux seuls élus du PS et de l'UMP. Après censure partielle des dispositions de la loi électorale, la réforme adoptée s'était limitée à un seuil élevé mais plus raisonnable de 10% des exprimés.

Nicolas SARKOZY nous ayant rarement habitué à adresser des menaces dans le vide, il est assez probable qu'un tel avertissement soit l'amorce d'une caporalisation du conseil constitutionnel, institution déjà largement perméable aux pressions politiques quoi qu'en disent les "sages" qui la composent. Un moyen pour lui de verrouiller un peu plus le système électoral à l'heure où la désillusion s'empare de ses électeurs.

Pierre CHEYNET
http://national-blog.com/

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