La spirale infernale

Chacun connaît l’histoire de ce pauvre individu qui se jette du sommet de la Tour Montparnasse, et qui, arrivé au 22ème étage, dit : « Jusque-là, ça va ! ».
Et bien, c’est un peu la même chose pour nous : la crise, on la regarde à la télé, et jusque-là, ça va. Il y a toujours autant de monde dans les grandes surfaces, dans les restaurants, en boîte de nuits, aux bistrots… à croire que personne est touché. C’est juste : pour l’instant, à part quelques débrayages ou chômages partiels, personne est touché.
Mais attention, la crise qui a commencé cet été est une spirale infernale qui va emmener par le fond un grand nombre de nos concitoyens.
En juin éclatait la crise financière qui frappe les banques, les assurances… On se dit, en rigolant, que ça leur va comme le nez au milieu de la figure à ces Golden Boys. Puis à l’automne s’en suit la crise économique qui impacte les grands groupes industriels et les PMI-PME. « Bah, bien fait, ils ont assez gagné de fric tous ces patrons plus ou moins véreux ! » Oui, mais voilà, à force de faire, c’est la crise de l’emploi qui va débouler au printemps, voire avant : faillites, fermetures, délocalisations, donc perte d’emplois et chômage seront au menu du jour. « C’est pas trop grave, on fera le dos rond, et puis il y a l’Unedic qui payera les indemnités ». N’y croyons pas trop, ça ne durera pas autant que les contributions. Les quelques mois à l’Assedic vont passer très vite, et la reprise ne sera toujours pas au rendez-vous, à cause de quoi, à cause de la mondialisation. Il ne faut pas s’imaginer un seul instant que les pays émergeants (Chine, Inde, Asie, Amérique du Sud…) vont s’arrêter de travailler et de produire de la richesse en nous attendant sagement au bord de la prospérité.
Et là, ça sera la crise sociale, grave, la plus grave depuis l’avant-guerre. Tous les milliards de Sarkozy seront engloutis, et les sans emplois seront sans aucune ressource : la cata !
Certains diront que c’est un juste retour des choses entre les pays riches et les pays pauvre, d’autres, dont je fais partie, accuserons 30 ans de politique sociale-libérale ou libérale-sociale conduite par ces incapables de l’UMPS.
Saint-Exupéry disait : « Les seules libertés auxquelles les Peuples ont droit, sont celles qu’ils sont capables de défendre ». Il n’est peut-être pas trop tard.
Bonne année 2009 quand même.
Dominique Martin

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Comments

[Candide]

On aimerait qu'il se trompe, mais on sait qu'il exprime ce que nous sommes nombreux à penser et à redouter. C'est probablement un tsunami qui nous attend et auquel le pouvoir ne nous prépare pas.