Bagnolet : le motard tué accidentellement n’a pas été percuté par la police

Le jeune qui s’est tué la semaine dernière alors qu’il fuyait un contrôle policier à Bagnolet n’a pas été touché par les voitures de police qui le poursuivaient comme certains avaient tenté de le faire croire. L’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, chargé d’une enquête technique sur l’accident, a bien confirmé aujourd’hui ce que disaient les policiers mis en cause : il n’y pas eu collision entre les véhicules.

« Il apparaît qu’aucun élément matériel ne permet d’étayer l’hypothèse selon laquelle il y aurait eu contact entre la motocyclette et l’un ou l’autre des deux véhicules de police placés sous scellés », a annoncé le parquet de Bobigny, citant les premières conclusions de l’IRCGN. L’accélérateur de la moto de la victime, était par ailleurs « rafistolé, ce qui a pu provoquer la perte de contrôle de la moto ».

Ces conclusions confortent donc les résultats de l’autopsie du corps de la malheureuse victime de cet accident. En effet, l’autopsie avait déjà montré que Yakou Sanogo avait succombé à un « traumatisme thoracique » dû au fait qu’il avait heurté violemment des barrières métalliques. Le médecin légiste n’avait par ailleurs pas détecté d’autre lésion.

L’Inspection générale des services (IGS), la « police des polices », poursuit en parallèle une enquête pour déterminer les circonstances exactes du drame.