Des maires sont contraints de démolir leurs églises
Avez-vous entendu Bernard KOUCHNER s’en indigner ?
De moins en moins fréquentées, les
églises coûtent cher à entretenir et les maires s’interrogent. Faut-il
les préserver ou doit-on les démolir ? Pas de doute, de gros nuages
noirs surplombent désormais les petits clochers ruraux. Comme si le
tabou de leur destruction commençait à se lever. Béatrice de Andia, à
la tête du nouvel Observatoire du patrimoine religieux, affirme que,
sur la base d’un rapport du Sénat, « 2.800 des 15.000 églises rurales
protégées » seraient « en situation de péril ». « Ce qui laisse
augurer, explique cette ancienne responsable de l’action artistique de
la Ville de Paris, que les bâtiments non classés, qui ne sont pas une
priorité pour l’État, ont un sombre avenir devant eux. » Christian
Prunier, créateur en 2003 du site clochers.org, destiné aux
généalogistes, reconnaît, lui, que « pour se débarrasser d’un
bâtiment, il suffit de le laisser pourrir 20 ans, de l’entourer ensuite
de bandes rouges pour signifier son danger puis de faire établir un
arrêté de péril. La démolition n’est alors plus une honte. Elle est
conseillée ». Les Français sont pourtant « viscéralement attachés » à
leurs églises, dit Alain Guinberteau, créateur de 40.000 clochers.com,
qui a lancé un concours photos couronnant le meilleur chasseur de
clochers.
La suite ici