Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog de Maya2
Le blog de Maya2
Derniers commentaires
Newsletter
12 février 2010

Lettre ouverte de Marine Le Pen aux professeurs et parents d’élèves

marinelepen1Lettre ouverte de Marine Le Pen aux professeurs et parents d’élèves – 11 février 2010

Madame, Monsieur,

La violente agression d’un jeune homme dans son lycée de Vitry-sur-Seine le 2 février dernier illustre d’une manière dramatique les dérives inquiétantes que connaît l’école.

Le Front National n’attend pas la survenue d’événements tragiques pour se saisir des problèmes du pays et tenter d’y trouver des remèdes. Depuis longtemps, nous avons posé un diagnostic sur l’état de l’école, et proposé des solutions, que les gouvernements de gauche comme de droite n’ont pas voulu entendre, laissant la situation se dégrader dangereusement dans les établissements scolaires.

Professeurs, parents d’élèves, je souhaite m’adresser directement à vous afin de vous exposer nos réflexions. Tous les jours, des enseignants me disent qu’ils souffrent des maux de l’école, ayant trop souvent le sentiment d’assister impuissants à son délitement. Ces professeurs talentueux, qui ont le courage d’aller à l’encontre de certaines consignes de leur hiérarchie, n’ont jamais baissé les bras et continuent de se battre pour l’avenir de nos enfants.
Je me tourne aussi vers les parents d’élèves, parce qu’en tant que mère de trois enfants scolarisés dans l’école publique, je sais parfaitement quelles sont leurs craintes, et je les partage.

Pour ce qui est du diagnostic, nous pensons que l’école, à tous les niveaux, va mal. Elle qui devrait assurer l’avenir de la nation et préparer les réussites de demain, elle qui devrait offrir aux jeunes Français, notamment issus des milieux populaires, une possibilité de faire valoir leur mérite et rendre leurs projets possibles, elle qui devrait former des citoyens libres et éclairés, n’est plus en mesure de relever tous ces défis.
N’ayons pas peur de le dire, l’école a été laissée à l’abandon. Peu à peu ces dernières décennies, se sont constituées des enclaves scolaires où règnent le désordre et la violence, à l’instar des quartiers où sont implantés ces établissements. Peu à peu les gouvernements de gauche comme de droite ont baissé les bras, cédant à la démagogie en laissant le niveau des élèves s’effondrer. Peu à peu, les valeurs ont déserté l’école.

Nous pensons que l’école souffre avant tout de l’abandon des élites dirigeantes, et d’un laissez-aller général, entretenu par des syndicats plus soucieux de tester sur nos enfants leurs théories pédagogistes que de chercher à les instruire.

Face à ces dérives, nous proposons un relèvement des exigences à l’école, dans tous les domaines : la discipline, les savoirs et les valeurs.

Platon a écrit : « Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne, alors c’est là en toute beauté et en toute jeunesse le début de la tyrannie. »
Ce qui n’était à l’époque qu’une réflexion philosophique est aujourd’hui devenu réalité dans bon nombre d’établissements scolaires. Depuis une quinzaine d’années, l’insécurité à l’école n’a cessé de progresser, de l’ordre de 10 % par an d’après les chiffres officiels. La discipline est une valeur en recul, il n’est pas rare qu’un cours entier se fasse dans le brouhaha, et que des professeurs se voient insultés, au mieux verbalement, par leurs élèves ou leurs parents.

Cette situation ne peut plus durer. Il va de soi qu’on ne peut rien transmettre quand les conditions élémentaires de sécurité et d’ordre ne sont pas réunies.
Nous proposons donc de relever très fortement, en s’en donnant les moyens, l’exigence d’autorité à l’école.

Dans le cadre des élections régionales, nous avançons à cette fin deux mesures fortes : la création d’une carte infalsifiable du lycéen, ainsi que la mise en place d’une police de protection des lycées, chargée de maintenir l’ordre là où la situation est la plus dégradée. Le conseil régional pourra jouer un rôle premier dans cette politique, étant précisément en charge de la compétence des lycées. Cette police de protection des lycées sera un corps de la police nationale spécialisée dans la délinquance scolaire. Elle a vocation à accompagner les établissements scolaires les plus en difficulté vers le retour au calme.

Le deuxième chantier qu’il nous faut ouvrir d’urgence concerne les savoirs. Des études confirment que le niveau des élèves baisse d’année en année. Le ministère de l’Education Nationale a publié en janvier 2009 une étude réalisée en 1987 puis en 2007 auprès de 4000 élèves de CM2. Ses résultats sont sans appel : aussi bien en lecture qu’en calcul ou en orthographe, le niveau a chuté. Quand les élèves faisaient en moyenne 11 fautes à une dictée en 1987, ils en font aujourd’hui 15 sur la même dictée. Certains nient toujours cette baisse du niveau : ils sont aveugles ou criminels. D’autres la reconnaissent, mais l’expliquent par la démocratisation et la massification de l’enseignement. Cet argument était valable dans les années 1950. Plus aujourd’hui. En 1987, l’enseignement était déjà tout autant massifié qu’aujourd’hui, et pourtant le niveau était bien meilleur.

Il faut réagir d’urgence, parce que cet affaissement des savoirs pénalise d’abord ceux à qui les parents n’ont pas les moyens d’offrir des cours particuliers. Il pénalise aussi l’avenir de la nation. La France a besoin d’ingénieurs de haut niveau, de bons techniciens, elle a besoin de jeunes bien formés et cultivés. Les élites de gauche comme de droite mettront toujours leurs enfants dans les meilleurs lycées, là où le niveau ne baisse pas. Voilà pourquoi on ne peut compter sur elles depuis toutes ces années.
Nous avons des pistes pour inverser la tendance. D’abord, il faut cesser de faire de l’élève français le cobaye des pédagogistes, les Meirieu et autres professeurs Zébulon, qui veulent tuer les méthodes traditionnelles d’enseignement, celles qui font leurs preuves. Ces gens-là, que le pouvoir continue d’écouter, ont empoisonné depuis tant d’années par leurs préceptes suicidaires les IUFM. Il faut sortir au plus vite de ce courant de pensée ravageur, ce que n’a pas voulu faire Nicolas Sarkozy contrairement à ce qu’il avait promis. Son ministre de l’Education Nationale, Luc Chatel, a encore déclaré que l’école devait être en priorité « un lieu de vie ». Non ! l’école doit être avant tout un lieu de savoirs et de connaissances ! Un lieu d’étude, et de récompense de l’effort. Les méthodes classiques d’enseignement doivent être rendues obligatoires dans tous les établissements scolaires pour que cesse le carnage.

Par ailleurs, il faut savoir qu’on a supprimé progressivement des heures d’enseignement dans les matières essentielles, comme le français. En 1976, un élève qui sortait du collège avait reçu 2800 heures d’enseignement du français depuis son entrée en CP. En 2004, c’était 2000 heures, soit 800 de moins, l’équivalent de 2 ans et demi de cours ! A cela s’ajoute la décision récente de supprimer encore des heures de cours en primaire, de ne plus accepter la plupart du temps les enfants de moins de 3 ans en maternelle, la place grandissante du sport et des langues étrangères dès les petites classes, au détriment du français et du calcul. Concernant les langues étrangères, ce grignotage incessant des heures de français n’a produit aucun résultat. Récemment, Le Monde publiait une étude qui démontrait que le niveau en anglais des jeunes Français n’avait pas progressé en 10 ans. Il faut donc cesser de saupoudrer les heures de langue au détriment du français dans les petites classes et préférer le financement au collège d’un long voyage d’étude, en immersion totale, à l’étranger, en Angleterre, en Espagne ou en Allemagne par exemple. Ce n’est qu’en pratiquant une langue sur place qu’on l’apprend véritablement. En parallèle, on pourra récupérer des heures de cours au bénéfice des matières de base.

Il faut enfin parler des 15 000 suppressions de postes d’enseignants chaque année depuis 2007. Dans le contexte actuel, quand l’insécurité ne cesse de progresser à l’école, quand le niveau baisse, ce n’est pas une décision opportune. On doit mieux répartir les professeurs et faire en sorte qu’ils soient tous devant une classe, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, mais on ne doit pas détruire l’école sous prétexte d’économies ridicules, chiffrées à 150 millions d’euros par an, alors que d’autres économies, tabou celles-là, ne sont jamais envisagées : sur la décentralisation par exemple et la folie des grandeurs des petits barons locaux qui nous coûte des milliards d’euros par an, mais aussi sur l’immigration, l’Europe ou la fraude sociale.

Pour terminer mon propos sur l’école, je souhaiterais parler des valeurs. Parce que l’école, ce n’est pas seulement un lieu où l’on apprend des savoirs. On y apprend aussi à devenir un citoyen, un Français à part entière. Malheureusement, ce n’est plus le cas aujourd’hui dans nombre d’établissements.
Cette difficulté est exacerbée dans les établissements où règnent l’insécurité et le désordre le plus total, mais elle existe aussi ailleurs. La transmission des valeurs doit devenir une priorité. Elle se fera plus aisément quand on aura renforcé les exigences en matière de discipline, parce qu’on aura inculqué aux élèves les valeurs de respect, de travail, d’effort, d’attention à son prochain, d’humilité et le goût du travail bien fait.
Mais l’école doit aussi apporter quelque chose de plus. C’est à l’école que le citoyen en herbe doit apprendre le respect et l’amour de son pays, la France. Un pays qui n’a pas confiance en lui, qui ne s’aime pas, ne peut pas aller de l’avant. Pour cela, il faut sortir d’une vision dépréciée de notre Histoire nationale. Non l’Histoire de France ne se résume pas au triptyque esclavage/colonisation/collaboration. Oui la République française est belle, admirable, et digne d’être respectée. Forger à l’école un citoyen critique, mais fier de son pays. Ce n’est qu’ainsi qu’on pourra envisager l’avenir de la France avec sérénité et confiance.

Marine LE PEN

Source

Publicité
Commentaires
C
Une bien belle lettre qui devrait donner à réfléchir aux trop nombreux gauchos qui polluent l'éducation nationale. Il est plus que temps que les enseignants se reprennent en main et qu'il sortent du vote UMPS qui finira par mettre la France à genoux.
Le blog de Maya2
Publicité
Archives
Publicité