Marine Le Pen : « Retraites : quand Sarko organise le chaos ! »
Ensemble, syndicats et gouvernement jettent la France dans le chaos. En s’acharnant à faire passer sans débat une réforme des retraites aussi injuste qu’inefficace, le gouvernement a attisé inutilement les tensions partout dans le pays. Le rôle des gouvernements est de faire des réformes bien sûr, quitte à résister à la rue, mais à la condition que ces réformes aillent dans le sens de l’intérêt général. Ce n’est absolument pas le cas concernant la réforme Sarkozy des retraites. Elle est injuste, je l’ai déjà expliqué dans le détail, parce qu’elle fait peser comme toujours l’intégralité de l’effort sur ceux qui n’en peuvent déjà plus, Français des classes moyennes et populaires. Dictée par les maîtres que le gouvernement s’est donnés, agences de notation et marchés financiers, la réforme ne sera même pas en mesure de rétablir l’équilibre financier du système, les experts l’ont dit. Pire, elle néglige les vrais sujets : quid des vraies économies à réaliser ? Pourquoi pas un mot sur de nouveaux modes de financement ? Quid enfin du plein-emploi et de notre politique nataliste, seuls garants à terme de nos pensions ?
Dans ces conditions, je comprends parfaitement la colère des Français. La réforme des retraites, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase de l’exaspération sociale, déjà bien rempli par le drame du chômage de masse, et l’émiettement régulier du pouvoir d’achat.
Faut-il pour autant faire confiance à ceux qui encadrent cette colère, les syndicats ? Non, pas une seconde. Comme je l’ai expliqué, les syndicats ont toujours dupé les travailleurs français. Une nouvelle fois sur les retraites, on s’apercevra vite qu’ils ont déjà « dealé » la réforme avec le gouvernement, et que leur rôle véritable est de canaliser la colère, puis de la faire taire une fois que quelques miettes auront été obtenues. Comment en effet pourrait-on avoir confiance dans des syndicats qui n’ont fait qu’accompagner la mondialisation ultralibérale ces dernières décennies ? Ils ont tout soutenu : la libre circulation des hommes et des marchandises, l’effacement des frontières, l’Union européenne, chef d’orchestre de ce système à broyer les peuples et les nations. Dois-je rappeler que la CFDT a fait campagne tambour battant en 2005 pour le OUI à la Constitution européenne, au côté des puissances d’argent ? N’oublions pas que l’actuel numéro 1 de la CGT, Bernard Thibault, soutenait lui-aussi ce funeste Traité. Leurs vœux ont d’ailleurs été exaucés puisqu’entre temps, malgré le refus des Français par référendum, Nicolas Sarkozy, l’UMP et le PS ont fait passer en force le Traité de Lisbonne, copié-collé de la Constitution européenne. Ces syndicats, il faut que les Français le sachent, appartiennent à la Confédération européenne des syndicats, dont les prises de position sont parfois plus anti-sociales encore que celles du Medef…Enfin, tous ne cessent de se battre pour un accroissement de l’immigration. Ils travaillent ainsi pour le grand patronat, qui a besoin de l’immigration pour faire baisser les salaires des travailleurs français.
Les défilés encadrés par ces syndicats ne sont donc pas la bonne réponse au gouvernement et au système qui nous gouverne. On voit bien d’ailleurs que l’intransigeance ridicule du gouvernement et la surenchère factice organisée par des syndicats délégitimés ne conduisent à rien d’autre qu’aux dérapages et au chaos. Chaque jour, des centaines de milliers de Français, ceux qui travaillent bien sûr, sont bloqués pour se rendre à l’usine, ou au bureau. L’arrivée des lycéens dans les manifestations a entraîné celle des casseurs, qui saccagent les centre-villes dans l’impunité. Impunité délibérément entretenue par le gouvernement, qui souhaite un pourrissement de la situation. Les blocages sur les routes paralysent la France, et son activité économique. C’est inadmissible.
Il faut que cette mascarade cesse, dans l’intérêt de tous. Elle nuit à notre pays, et ne sert à rien, puisque les syndicats sont complices du gouvernement. Le seul moyen de changer réellement les choses est le vote. Dès les élections cantonales de 2011, et bien sûr à la présidentielle et aux législatives de 2012, chacun pourra enfin voter pour la vraie alternance. Il ne s’agira pas de remplacer blanc bonnet par bonnet blanc, Nicolas Sarkozy par Dominique Strauss-Kahn, ou l’UMP par le PS, mais bien de permettre une nouvelle politique d’espérance, nationale, juste et efficace.
Concernant la réforme des retraites, le Front National a déjà fait savoir ses solutions, qui permettent de consolider notre système. Ainsi, il faut faire des économies sur les dépenses les plus nocives : immigration, fraude sociale, argent versé à l’Union européenne et décentralisation, notamment. Il y a là des dizaines de milliards d’euros à récupérer utilement, chaque année. Ensuite, il faut cesser de faire peser l’intégralité du financement sur le travail, et mettre à contribution le capital, spéculation et stock options en priorité. Dynamisons aussi notre politique nataliste, c’est-à-dire faisons l’inverse de la politique actuelle, qui consiste par exemple à supprimer le coup de pouce fiscal aux jeunes mariés.
Le Front National dénonce avec force les syndicats actuels, mais il n’est pas opposé à l’existence d’organisations syndicales pour défendre les intérêts des travailleurs. Bien au contraire, il souhaite l’émergence de vrais syndicats puissants, libres, vraiment représentatifs, et dont l’objectif serait l’intérêt national et celui des travailleurs français. Il faut pour cela décadenasser le paysage syndical français, aujourd’hui sclérosé par une réglementation dépassée. Je souhaite ouvrir le débat sur ce sujet de première importance.
Vous le voyez, des portes de sortie existent, à condition que chacun s’en donne les moyens, par le vote. Je veux que la désespérance, l’abattement disparaissent de notre pays. Ce sont aujourd’hui les sentiments qui dominent, parce qu’on ne voit pas comment sortir d’un système infernal où tous, gouvernement, PS, modem, syndicats, sont englués dans les mêmes vieilles rengaines : toujours plus d’Europe, toujours plus d’ultralibéralisme, toujours plus de mondialisation et toujours moins de protection. Je vous propose de tourner la page, pour croire de nouveau en un avenir français !