Radiation du gendarme Matelly : le pouvoir sarkozyste traumatise la gendarmerie française pour mieux la liquider
Communiqué de presse de Marine Le Pen, Vice-présidente exécutive du Front National
Radiation du gendarme Matelly :
le pouvoir sarkozyste traumatise la gendarmerie française pour mieux la
liquider
Marine Le Pen soutient sans réserve Jean-Hugues Matelly, chef d’escadron
de gendarmerie radié des cadres par un décret du président de la
République, par « mesure disciplinaire ».
Egalement chercheur au CNRS, Monsieur Matelly avait eu le grand tort
d’exprimer sur le rapprochement police-gendarmerie une opinion qui avait
déplu au pouvoir sarkozyste, fin 2008 dans un article de presse. Pour
avoir osé agir ainsi, il se retrouve aujourd’hui sans rien, bafoué dans
son honneur, et durement affecté dans ses conditions d’existence.
Alors que cet article ne visait pas à polémiquer, et qu’il ne jetait
aucun discrédit sur l’institution à laquelle il appartient, Jean-Hugues
Matelly a été victime d’une sanction rarissime, volontairement
disproportionnée, adressée comme un avertissement à une profession au
bord de l’explosion.
Jean-Hugues Matelly en effet a eu raison d’exprimer son inquiétude
vis-à-vis du rapprochement entre la police et la gendarmerie. Comme le
redoutent de nombreux gendarmes, la sortie du giron du ministère de la
Défense laisse inévitablement penser que sont menacés à moyen terme le
statut militaire des gendarmes et l’existence même de la gendarmerie
française. Plusieurs pays européens ont déjà connu cette funeste
évolution, comme la Belgique où la gendarmerie a récemment disparu après
171 ans d’existence.
Déjà affectée, comme la police nationale, par des réductions massives
d’effectifs (plus de 2000 par an), confrontée à des fermetures
régulières de brigades et à des agressions de plus en plus nombreuses,
la gendarmerie est désormais menacée dans son existence même.
Signe du désengagement continu de l’Etat sur le terrain de la sécurité,
au profit des sociétés privées de sécurité, cette disparition programmée
est aussi un exemple du mépris affiché par le pouvoir pour nos
campagnes et nos concitoyens qui y résident.
Marine Le Pen, Vice-présidente du Front National, demande au pouvoir de
cesser de manœuvrer en coulisses et d’afficher enfin clairement ses
intentions. Elle appelle les gendarmes français à ne pas accepter de se
laisser conduire tête baissée à l’abattoir.