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Le blog de Maya2
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28 septembre 2010

Conseil Scientifique du Front National sur le thème des retraites : intervention de Jean-Marie Le Pen

1- Remerciement aux participants :

– tout d’abord à Hugues Petit, Président du Conseil scientifique du Front National qui a organisé avec le docteur Joëlle Melin, cette excellente journée de travail qui nous a permis d’aborder au fond le problème de l’avenir de notre système de retraite et des réformes qu’il serait indispensable de mettre en œuvre ;
- au Pr André Morin pour sa présentation des aspects médicaux de la vieillesse ;
- à Ghislaine Tezenas du Montcel qui est intervenue sur l’épargne-retraite entreprise ;
- au Pr Jean-Richard Sulzer pour ses propos sur les aspects comptables de la réforme en cours ;
- à Jean Roux, qui est intervenu sur l’explosion des budgets publics et leurs conséquences ultérieures ;
- à Nicolas Pavillon, qui a traité des alternatives au financement actuel de la protection sociale ;
- à Christian Marechal, et son exposé sur le régime de retraite agricole ;
- à Jacques Bourdu sur la nécessité d’une vraie réforme pour sauver nos retraites ;
- à Michel Rendu sur le système de prévoyance Suisse ;
- Et enfin, à Bruno Gollnisch sur la démographie, clé de l’avenir des retraites.

2- l’état des lieux :

Comme les intervenants nous l’ont démontré, le problème du financement actuel et futur des retraites est complexe.

Mais surtout, ce problème ne constitue qu’un des nombreux exemples des conséquences cumulées de choix politiques effectués par des gouvernements de droite et de gauche depuis 40 ans.

Ceux-ci ont préféré les choix démagogiques aux décisions courageuses et anticipées.

Ils ont préféré les mesures isolées, parcellaires et à court terme (5 réformes ont été votées sur les 25 dernières années), aux mesures pérennes permises par une remise à plat de l’ensemble du système économique et social.

Parallèlement, les décideurs politiques ont fait preuve d’une absence totale d’anticipation dans la gestion de régimes spéciaux des professions éteintes ou dont le ratio de cotisants est structurellement déficitaire : tel que pour les caisses de la SNCF, de l’industrie gazière, des indépendants ou encore des agriculteurs.

Mais cette gestion apparemment incohérente cache un fil conducteur : le retour des assurances privées dans le système de gestion des retraites, dans le cadre de la mondialisation des marchés apatrides et spéculatifs qui y voient tout leur intérêt : gérer les milliards destinés aux retraités de France !

Perspective historique

Si on considère l’histoire, c’est bien l’allongement de la durée de vie au-delà de la fin des activités professionnelles ou des capacités de travail qui a nécessité un revenu de rente. Avec l’allongement de la durée de vie fin 19e siècle, sous l’impulsion notamment des patrons adeptes du catholicisme social, les premiers systèmes de rentes viagères se structurèrent peu à peu jusqu’au début du XXe siècle sans l’État, exception faite des marins, des militaires, et des fonctionnaires civils.

C’est en 1941 que l’État français, avec son allocation aux vieux travailleurs salariés sans ressources de plus de 65 ans, a prévu une allocation minimale.

Quant à l’idéologie de la répartition intégrale et la notion de salaire différé qui prédomine dans notre système actuel, ils sont issus des lois de 1945.

À la source du problème de financement actuel des retraites

La retraite par répartition, nous continuons pour notre part de la défendre, au nom de la solidarité nationale intergénérationnelle.
Mais il faut que nos compatriotes comprennent bien que ce système ne peut fonctionner qu’en période de plein emploi ET avec un partage de la richesse créée équitable entre le travail et le capital.

En 25 ans, la part des salaires est tombée de 79 à 67 % de la richesse nationale produite (soit plus de 200 milliards d’euros par an qui ne sont plus assujettis aux cotisations sociales). Dans le même temps, les dividendes sont passés quant à eux de 3,2 % à 8,5 % du PIB.

Dès l’instant que le seul financement se situe à la source sur le salaire des seules personnes actives, toute baisse ou stagnation de la masse cotisante, notamment par le fait d’une augmentation du chômage ou de la stagnation des salaires, met immédiatement l’équilibre financier en péril.

C’est donc une très grande erreur des dirigeants de droite et de gauche, dès la fin des 30 glorieuses, que de n’avoir pris aucune des mesures économiques et professionnelles susceptibles de stopper la spirale infernale du chômage.

De la même façon, ils n’ont jamais pris à bras le corps le problème du financement du système des retraites pour lequel il est évident que ne pas agir était le vouer à sa perte.

Ils n’ont jamais eu le courage de tirer les conséquences du fait que la France est passée de 11 millions de personnes de plus de 60 ans en 1990 à 15 millions aujourd’hui, puis 20 millions en 2030.

D’autres pays, comme la Suisse ou les pays scandinaves, ont redéfini, bien avant de se trouver dos au mur, le système de financement des retraites de demain.

Mais en France, par lâcheté et par démagogie, les gouvernements successifs pourtant conscients de l’acuité du problème ont fait l’économie de toute réforme digne de ce nom.

Les réformes Balladur de 93, Fillon de 2003, 2007 et 2009 n’ont fait que reporter l’échéance mais n’ont pas résolu structurellement le problème d’un financement pérenne.

Nos dirigeants ont, bien au contraire, favorisé avec l’Europe et la mondialisation, les délocalisations et leur corolaire, le chômage massif.

Aujourd’hui, le déficit des caisses de retraite, tous régimes confondus, atteint 25 milliards d’euros. Et la réforme en cours ne permet pas le retour à l’équilibre financier.

Selon Le Conseil d’Orientation des Retraites (COR), le déficit concernant la seule branche vieillesse de la sécurité sociale devrait être de 30 à 40 MM€ par an pour les 25 ans à venir.

3- Nos mesures pour sauver les retraites

Les grands principes :

Pour sauver notre système de retraite, le gouvernement nous impose de ne peser que sur le levier durée de cotisation / âge légal de départ à la retraite.

Cette réforme est ainsi quasi exclusivement comptable alors que pour assurer un financement pérenne des retraites, c’est tout le système de financement de la protection sociale qui doit être remis à plat, ainsi que les principes qui régissent l’ensemble de notre système économique et financier.

Au titre de la solidarité nationale, nous sommes favorables au maintien d’un système obligatoire par répartition, nous sommes aussi favorables à lui superposer un régime complémentaire, avec éventuellement un encouragement à l’Épargne personnelle

Il nous semble aussi utile dans un but de simplification maximale du système, de regrouper la gestion des caisses du régime général et des différents régimes spéciaux.

En ce qui concerne la durée de cotisation et l’âge de départ à la retraite, nous refusons de choisir entre maintenir la retraite à 60 ans ou repousser l’âge de départ.

Nous sommes partisans de la Liberté dans le choix du moment de départ à la retraite :

Il faut en finir avec la référence à la retraite à 60 ans comme les syndicats et les partis politiques se bornent à le faire, et qui n’a pour effet que de limiter le taux d’emploi des « seniors » (aujourd’hui moins de 40 %).

Nous sommes en revanche attachés à la limitation de la durée de cotisation à 40 annuités pour l’octroi d’une retraite à taux plein.

Nous souhaitons donc que le départ à la retraite soit possible à n’importe quel âge mais à la condition d’avoir cotisé 40 annuités. Au-delà pour les salariés qui le souhaitent, une retraite « à la carte » avec surcote proportionnelle au temps de cotisation supplémentaire serait proposée.

Dès lors, la question du passage obligatoire à 66 ou 67 ans pour obtenir un taux plein ne se poserait plus.

Dans un but d’équité, nous sommes aussi favorables au réalignement des durées de cotisations et des modes de calcul des retraites entre le public, le privé et régimes spéciaux. Les primes des fonctionnaires doivent être intégrées au calcul des retraites pour qu’ils ne pâtissent pas d’une telle réforme.

Nous sommes très partisans dans un but de justice et dans le cadre d’une réelle politique de la famille de sauvegarder les avantages accordés aux mères de famille.

Il nous apparait qu’une incitation à l’épargne personnelle et aux assurances complémentaires telle que l’assurance vie serai positive.

La possibilité doit être offerte aux citoyens de souscrire à une épargne retraite personnelle et facultative basée sur une capitalisation intégrale.

Cela étant, le risque étant porté par l’investisseur, il conviendra d’alerter les épargnants sur l’aléa des crises financières qui peut mettre à mal leurs placements et de leurs pensions futures.

Une défiscalisation modérée peut être en l’espèce envisagée, comme pour la Préfon ou sur le modèle du troisième pilier suisse, évoqué tout à l’heure par M. Rendu, mais si et seulement si, les investissements vont en totalité au soutien de l’économie nationale.

Les retraites complémentaires pourraient ainsi, en outre, servir au financement de notre économie.

Financement

Les solutions globales au financement des retraites :

Retrouver notre souveraineté monétaire :

En préalable de toute réforme sérieuse, il conviendrait de redonner à la France sa souveraineté monétaire.

Ce qu’il faut notamment retenir de cette journée, c’est le « hold up ultralibéral » commis contre la richesse nationale (PIB) qui s’élève à plusieurs dizaines de milliards d’euros par an. Hold up permis dès 1973 par la droite, auquel la gauche, quand elle était au pouvoir, n’a jamais cherché à mettre fin, et qui explique clairement le surendettement de notre pays. La spoliation d’une partie de notre PIB par les marchés financiers mondiaux et les banques d’affaires transnationales (le fameux Open market), ne les empêche pas, de surcroit, de spéculer contre les États affaiblis.

Il est crucial d’assainir véritablement nos finances publiques, par conséquent la France devra sortir de ce mode de financement extérieur.

Dans les propos de Nicolas Pavillon, ce qui m’a semblé très enthousiasmant pour l’avenir, c’est qu’il existe un autre moyen de gouvernance des finances publiques, il s’agit de la capacité d’autofinancement de l’État par le recours à la « monétisation de la dette », grâce à la Banque de France.

Ce moteur de la prospérité des 30 glorieuses, permettra à nouveau à l’État d’assurer ses fonctions régaliennes et d’avoir la puissance financière nécessaire pour garantir un régime de retraites publiques par répartition et de protection sociale.

Tout cela sous-entend bien entendu une politique monétaire souveraine, interdite aujourd’hui par les traités européens scélérats, et captive de la BCE !

La mise en place la plus rapide possible de toutes les mesures fondamentales préconisées depuis des années par notre programme, et ceci, dans tous les domaines, sera à la source du sauvetage des retraites, mais aussi de tout le système de protection sociale mis en danger par les idéologies suicidaires du mondialisme et du stricte égalitarisme entre citoyens et immigrés.

- La fin de la politique d’immigration massive, que nous dénonçons depuis 40 ans et qui aboutit à exclure nos compatriotes du marché du travail et à faire stagner voire régresser leurs salaires, est indispensable.

Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que des petits salaires entrainent le versement de minuscules retraites.

- En amont de l’entrée sur le marché du travail, une politique de l’enseignement et de l’apprentissage dès 14 ans assureraient des formations adaptées aux besoins du marché du travail. Continuer à favoriser les filières généralistes et universitaires, qui sont souvent de véritables impasses n’aboutit en effet qu’à jeter les jeunes français dans le chômage ou le travail précaire.

Les études supérieures doivent être en continuelle adaptation afin de permettre à nos jeunes de trouver du travail qualifié, chez nous.

À l’effondrement du niveau des études correspond leur allongement : et par conséquent une entrée de plus en plus tardive sur le marché du travail.
Relancer la natalité française, nécessité pour laquelle nous ne cessons de demander, depuis 30 ans, une politique volontariste, ne sera utile aux retraites que si nos jeunes trouvent un travail.

Et il est mensonger de prétendre que les enfants des immigrés sont ceux qui paieront les retraites des Français : il n’y a qu’à voir le taux de chômage qui touche les banlieues pudiquement dites sensibles, notamment en ce qui concerne les jeunes qui sont près d’un sur deux à être inactifs.

Ce sont ces mesures cumulées qui permettront la création de richesses humaines et financières, seule clé de l’avenir.

Les solutions fiscales et sociales au financement des retraites :

Élargir l’assiette des ressources :

Il est tout aussi évident qu’il faut procéder à un élargissement de l’assiette des ressources :

L’ajustement des prélèvements des cotisations sur l’ensemble des éléments de rémunération actuellement exemptés est indispensable au maintien d’un niveau correct des pensions de retraite :

L’assiette de calcul doit être basée sur la masse salariale totale, mais également sur toutes les rémunérations non salariales (intéressement, primes, participation, épargne salariale Perp ou Perco, stock options, etc…). À l’exception, pour des raisons sociales, du livret A.

Il faudrait procéder à un ajustement de l’assiette des cotisations sociales à l’ensemble de la valeur ajoutée du travail.

La création d’une cotisation sur les profits financiers non réinvestis du capital (les dividendes) en plus des cotisations du travail, dans une logique morale de partage équitable des gains de productivité, peut être envisagée, d’autant qu’elle n’aurait aucun impact sur la compétitivité de l’entreprise.

- L’instauration d’une TVA sociale :

Nous devons nous poser la question de la faisabilité d’une TVA sociale.
La baisse des charges sociales sur les cotisations salariales afin d’inciter à l’embauche serait plus que jamais utile : mieux valent 2 salaires chargés à 80 % et un chômeur de moins qui cotise qu’un seul salaire chargé à 100 % et un chômeur de plus.

Cette décision aurait pour conséquence directe d’augmenter la masse de la population active du privé qui stagne depuis 20 ans, prouvant ainsi que l’immigration n’est pas une immigration de travail. Dès lors, les prix hors taxe des produits élaborés en France baisseraient, permettant l’instauration d’une TVA sociale indolore et permettant l’amélioration de la compétitivité des produits français.

Cette TVA sociale qui pèserait sur l’ensemble des produits permettra de renflouer les caisses sociales.

Il faut avoir conscience qu’un point de TVA en 2009 équivalait à 12,6 Milliards d’euros, ce qui est considérable.

- La majoration du SMIC est aussi un objectif qui doit permettre, non seulement à non concitoyens les plus modestes et qui travaillent de vivre dignement, mais aussi d’accroitre la masse globale des cotisations.

- Nous souhaitons l’instauration de droits de douanes spécifiquement affectés aux caisses sociales, dont les caisses de retraite, sur les produits issus des pays du Tiers-monde.

Ceci, afin de limiter le déficit de concurrence des produits fabriqués par les travailleurs français, accroitre ainsi le taux d’emploi des Français tout en abondant directement les caisses sociales.
Mais ces outils ne pourront être utilisés que grâce à la sortie de la France du système de libre échange mondialiste qui permet aux groupes financiers importateurs d’accroitre leurs profits mais qui met en concurrence les salariés français avec ceux des pays du tiers monde, par le biais des délocalisations mais aussi ici même par l’immigration qui pèse à la baisse sur les salaires des nationaux.

Les économies :

Une source de financement jamais évoquée et pourtant évidente et massive concerne non pas les ressources proprement dites mais les économies.
– Plus de 1100 organismes sociaux coexistent en France, un audit de leur mode de fonctionnement pourrait amener à un certain nombre d’économies.
- Les seules économies sur les secteurs dans lesquels les gâchis sont les plus patents suffiraient largement à combler non seulement les déficits des caisses de retraite mais aussi ceux de tous les comptes sociaux :
- l’immigration coute 70 MM€,
- les contributions nettes versées à l’Union européenne, 7 milliards,
- les fraudes à la protection sociale plusieurs milliards,
- de même que la formation professionnelle visée à de multiples reprises par la Cour des comptes et qui continue de représenter une véritable gabegie,
- la décentralisation anarchique qui coûte aujourd’hui 4 milliards d’euros par an.

De même, d’autres économies substantielles pourraient être réalisées en réservant un grand nombre des prestations sociales aux nationaux : combien de milliards pourraient être économisés sur les revenus de solidarité active ou les allocations familiales versés aux immigrés. Les allocations familiales n’ont pas été créées pour favoriser la natalité des étrangers mais celle des Français, avec notamment pour conséquence d’assurer leur retraite.

L’Aide Médicale d’État réservée aux clandestins représente 30 % du budget ministère de la Santé.
Combien d’économies pourraient être réalisées sur les assurances chômage si on exigeait des immigrés chômeurs de longue durée de retourner dans leur pays ?

Mais les restrictions de certaines prestations sociales aux seuls Français ne seront jamais décidées que par nous, car nous seuls en aurions le courage.

Conclusion :

Ainsi donc, si la première révolution industrielle a généré la protection sociale en général et celle des retraites en particulier, la deuxième révolution technique que représente la mondialisation risque de les ruiner.
Il n’est de protection sociale que nationale.

Il est donc de la responsabilité des politiques de maintenir durablement un système juste, égalitaire et décent : c’est celui que nous proposons.
La survie dans la dignité des personnes âgées est un impératif national catégorique.

Elle exige la mise en œuvre d’une solidarité qui ne dispense pas évidemment les citoyens du devoir de prévoyance.

Il est clair qu’on ne peut pas faire, en le partageant équitablement, des grandes parts dans un petit gâteau et qu’on ne peut partager que le gâteau que l’on a fait cuisiner.

L’allongement de la durée de la vie augmente les besoins sociaux et leur coût. La désindustrialisation et le chômage diminuent les ressources sociales.

Il faut donc pour augmenter celles-ci, faire des économies massives sur les gaspillages et les dépenses indues qui ruinent notre pays et surtout rétablir les conditions géopolitiques de l’indépendance et de l’intérêt nationaux.

Le primat de cette politique, c’est l’application rigoureuse de la préférence nationale.

Tout le reste en découlera.

Nations Presse Info

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