Cantonale à Perpignan ou les angoisses de l’UMP

Un élément révélateur de l’état d’esprit de l’UMP s’incarne dans la candidature de l’UMP pour les élections cantonales de mars 2011 dans le canton du Bas-Vernet, un quartier populaire de Perpignan. Celle d’une UMP qui pétoche à l’approche d’échéances électorales. En effet, Louis Aliot (FN) va avoir pour concurrent un ancien cadre du FN en la personne de Jean-Louis de Noëll. Il fut membre du FN de 1995 à 1998. Le président départemental de l’UMP dans les Pyrénées-Orientales, François Calvet, indique vouloir « ratisser large ».

Marine Le Pen y voit, à l’évidence, le signe d’un parti présidentiel qui « panique  ». Et les propos de M. Calvet sont là pour le prouver. Marine ajoutant qu’elle « s’amuse que l’UMP recycle des gens dont le FN ne veut plus » et que « s’il en viennent à aller chercher les anciens du Front pour être candidats contre vous, ça prouve qu’ils sont en panique, ce que démontre l’ensemble de leur agitation depuis un certain nombre de jours ».

Les récents propos du nouveau patron de l’UMP, le très démocratiquement élu Jean-François Copé, attestent aussi de leurs craintes de subir une vague électorale patriote qui mette à mal leur capital électoral déjà bien mal en point lors des élections régionales. Ainsi le bureau politique de l’UMP a décidé hier de confier au député du Nord Marc-Philippe Daubresse (relire notre article sur le personnage ICI), le député de la Marne Catherine Vautrin et au secrétaire d’Etat aux Transports Thierry Mariani une « mission de réflexion sur la stratégie à conduire face au FN ». Pas sûr que choisir Mariani pour une mission aussi délicate et hasardeuse, après sa briante performance face aux intenpéries neigeuses ces denriers temps, soit une idée très judicieuse…Quant à Daubresse et Vautrin, leurs piètres performances respectives dans leurs départements en matière d’approche sociale sous un angle patriotique, comme le fait Marine Le Pen, les condamnent inexorablement à l’échec. Ce n’est pas en abusant du confort des salons cossus de la sarkozye, que l’on peut séduire la « France d’en bas » !

Ainsi la candidature de Jean-Louis de Noëll face à Louis Aliot n’est que la traduction concrète d’une forte crainte de l’UMP face à un bilan en total décalage avec les promesses du candidat Sarkozy. Les festivités sont terminées, il va s’agir de payer la note, après les réjouissances de 2007 les visages sont pâles à l’UMP.

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